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Fiche Matière active : simazine

Information

Description :

Herbicide systémique absorbé par les racines avec une translocation apicale dans le xylène et une accumulation dans le méristème et les feuilles. (Référence: Tomlin, C.D.S. The Pesticide Manual, 14th edition, The British Crop Protection Council, 2006.)

Abréviation : SMZ

Numéro CAS : 122-34-9

Synonymes : simazine et triazines actifs apparentés

Types de pesticides : Herbicide

Types d'activités :

À déterminer

Famille chimique : Triazines

Groupe de résistance : 5

Risque de développement de la résistance : Élevé

Commentaires sur la résistance :

Liste des mauvaises herbes confirmées résistantes au Québec (2011-2023) : amarante à racine rouge, amarante de Powell, amarante tuberculée (résistance multirésistante (2+5) (2+5+9), (2+5+14), (2+5+27), (5+9+27) (2+5+9+27), (2+5+9+14+27), (5+27)), chénopode blanc, moutarde des oiseaux, petite herbe à poux (résistance unique et multirésistante (2+5)), séneçon vulgaire.

Dernière mise à jour : juillet 2024

Mode d’action :

Effets sur les fonctions physiologiques : activation par la lumière des ERO (espèces réactives de l'oxygène) (ROS: reactive oxygen species).
Mode et site d’action : inhibition de la photosynthèse au niveau du photosystème II - liants D1 sérine 264

Légende :

Extrêmement
élevé

Élevé

Modéré

Léger

Faible

Toxicité chez les mammifères, incluant l'humain	Niveau de toxicité	Description des effets sur la santé
Toxicité aiguë		La simazine est faiblement toxique par les voies d'exposition orale et cutanée et médérément toxique par inhalation. Elle est légèrement irritante pour la peau et les yeux mais elle n'est pas un sensibilisant cutané.
Effets à long terme		La simazine a été classée non cancérogène chez l'humain. Le produit peut causer une cancérigénicité chez des animaux de laboratoire par un mode d'action qui ne se retrouve pas chez l'humain. Les études chroniques ont révélé une perturbation neuroendocrinienne chez les animaux de laboratoire. Des mesures directes d'hormones sériques telles que des hormones thyroïdiennes et l'hormone lutéinisante de même que des changements dans le cycle œstral et des changements histomorphologiques dans des tissus cibles des hormones, indiquaient une perturbation neuroendocrinienne. Il n'y avait pas d'indications de sensibilité accrue des fœtus de rats ou de lapins après une exposition in utero ou postnatale à la simazine. La simazine n'était pas génotoxique. Des effets normalement associés avec une neurotoxicité (démarche anormale, salivation excessive, désorientation, etc) n'ont pas été observés dans les études animales.

Toxicité pour les espèces non ciblées	Niveau de toxicité	Description des effets toxiques sur les espèces non ciblées
Poissons ou daphnies		La simazine est légèrement toxique chez les poissons d'eau douce. Elle est modérément toxique chez les invertébrés aquatiques. Des d'effets néfastes ont été observés chez Selenastrum capricornutum (algue verte) et chez Lemna gibba (plante vasculaire) exposés à la simazine. La valeur de son log P indique qu'elle ne se bioaccumule pas dans les tissus des organismes aquatiques.
Oiseaux		La simazine est faiblement toxique chez les oiseaux. La DL50 aiguë est supérieure à 4 640 mg/kg chez le canard colvert. L'herbicide est faiblement toxique chez les oiseaux exposés par voie alimentaire avec une CL50 supérieure à 5 000 ppm diète chez le colin de Virginie et le canard colvert.
Abeilles		Cet herbicide est pratiquement non toxique chez les abeilles avec une DL50 aiguë par contact supérieure à 96,69 µg/abeille.

Devenir et comportement dans l'environnement	Niveau	Description du devenir et du comportement dans l’environnement
Persistance	Élevée	La simazine résiste à l'hydrolyse aux pH normalement retrouvés dans l'environnement (pH 5 à 9). Elle est résistante à la photolyse dans l'eau et se dégrade lentement par ce mécanisme à la surface du sol (demi-vie = 22 jours). Ces réactions abiotiques ne constituent pas des voies importantes de dégradation de la simazine. Elle est persistante dans le sol en conditions aérobies avec une demi-vie variant de 91 à 110 jours (moyenne 100 j). Elle est modérément persistante dans le sol en conditions anaérobies avec une demi-vie de 56 jours. La dégradation microbienne est moins rapide dans un système aqueux que dans le sol. Dans l'eau en conditions aérobies, elle modérément persistante (demi-vie = 109 j) et en conditions anaérobies, elle est persistante (demi-vie = 664 j). La déséthylsimazine (désisopropylatrazine), l'hydroxysimazine ainsi que la déséthylhydroxysimazine (désisopropylhydroxyatrazine) ont été identifiées comme les principaux métabolites de la simazine. En phase vapeur, elle est rapidement dégradée dans l'air avec les radicaux hydroxyles produits photochimiquement. Sa demi-vie est estimée à 2,8 heures.
Potentiel de lessivage	Élevé	La simazine est faiblement adsorbée sur les particules de sol. Sa constante d'adsorption sur le carbone organique varie de 103 ml/g à 153 ml/g. Elle est donc modérément mobile dans les sols. Étant donné qu'elle est persistante, son potentiel de lessivage est élevé. La simazine peut contaminer l'eau de surface par ruissellement. Cet herbicide et son métabolite désalkylé ont d'ailleurs été fréquemment détectés (5,0% et 38,0% des échantillons en moyenne de 2008 à 2010 pour la simazine et le déséthylsimazine (désisopropylatrazine), respectivement) dans les eaux de surface de certaines rivières du Québec à des concentrations maximales variant de 0,11 à 3,2 µg/L (simazine). La simazine est faiblement volatile à partir de la surface des sols humides et de l'eau (H = 5,53 x 10^-10 atm.m³/mol).