Absorbé par les racines et le feuillage des mauvaises herbes, il agit en bloquant la photosynthèse. Son spectre d'activité est large, principalement en ce qui concerne les dicotylédones, mais aussi les graminées. (Référence : Association de coordination technique agricole. Index phytosanitaire ACTA 2021.)
Mode de pénétration dans la plante : Racinaire et foliaire (R > F)
Mode de migration dans la plante : Importante
Mode de migration dans la plante : Peu importante
Liste des mauvaises herbes confirmées résistantes au Québec (2011-2023) : amarante à racine rouge, amarante de Powell, amarante tuberculée (résistance multirésistante (2+5) (2+5+9), (2+5+14), (2+5+27), (5+9+27) (2+5+9+27), (2+5+9+14+27), (5+27)), chénopode blanc, moutarde des oiseaux, petite herbe à poux (résistance unique et multirésistante (2+5)), séneçon vulgaire.
Dernière mise à jour : juillet 2024
Effets sur les fonctions physiologiques : activation par la lumière des ERO (espèces réactives de l'oxygène) (ROS: reactive oxygen species).
Mode et site d’action : inhibition de la photosynthèse au niveau du photosystème II - liants D1 sérine 264
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Les études de toxicité aiguë avec la métribuzine indiquent une faible toxicité. La concentration utilisée pour l'étude par inhalation était la maximale pouvant être obtenue avec le matériel technique sous forme de poussière. La métribuzine était peu ou irritante pour les yeux et la peau. Elle n'a causé aucune sensibilisation cutanée selon les conditions des tests utilisés lors de l'étude. |
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Le potentiel cancérogène de la métribuzine n'a pu être déterminé. Les effets rencontrés lors des études chez les animaux de laboratoire étaient entre autres des changements des paramètres chimiques cliniques et hématologiques ainsi qu'une atteinte au foie et à la thyroïde. La plupart des tests de mutagénicité se sont révélés négatifs. Aucun test réalisé in vivo n'était positif. La métribuzine a causé lors d'études animales chroniques des effets thyroïdiens et des variations des taux d'hormones thyroïdiennes mais qui ont été considérés comme ayant une faible signification toxicologique. La métrabuzine ne semblait pas toxique pour la reproduction et le développement dans les études animales. |
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La métribuzine est faiblement à légèrement toxique chez les poissons d'eau douce (CL50 - 96 h = 42 à 147 ppm). Elle est légèrement à modérément toxique chez les invertébrés aquatiques d'eau douce (CE50 - 48 h = 4,2 à 98,5 ppm). La dicétométribuzine désaminée et la dicétométribuzine, ses deux principaux métabolites, sont faiblement à légèrement toxiques chez les animaux aquatiques. Les études de toxicité indiquent que les plantes aquatiques sont très sensibles à cet herbicide. La métribuzine et ses métabolites n'occasionnent pas de bioaccumulation chez les espèces aquatiques. |
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La métribuzine est modérément toxique chez les oiseaux exposés par voie orale (DL50 = 169,2 mg/kg p.c. chez le colin de Virginie). Elle est faiblement toxique chez les oiseaux exposés par voie alimentaire (CL50 > 4 000 ppm chez le colin de Virginie, > 5 000 ppm chez le canard colvert). | |
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Cet herbicide est faiblement toxique chez les abeilles avec une DL50 aiguë par contact supérieure à 60,4 µg/abeille. |
Élevée
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La métribuzine résiste à l'hydrolyse à tous les pH que l'on retrouve normalement dans l'environnement. Sa photolyse est rapide dans l'eau et à la surface du sol avec des demi-vies respectives de 4,3 heures et de 2,5 jours. Sa décomposition dans les sols est principalement due à l'activité microbienne. La métribuzine est persistante dans les sols avec une demi-vie de 106 jours en conditions aérobies et de 112 jours en conditions anaérobies. Ses deux principaux métabolites sont la dicétométribuzine désaminée (CAS : 52236-30-3) et la dicétométribuzine (CAS : 56507-37-0). La dicétométribuzine désaminée est faiblement persistante dans les sols (demi-vie = 16 jours) alors que la dicétométribuzine l'est modérément (demi-vie = 39 jours). La métribuzine en phase vapeur se dégrade dans l'air avec les radicaux hydroxyles produits photochimiquement. Sa demi-vie est estimée à 11 heures. |
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Élevé
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La métribuzine est très soluble dans l'eau. La valeur de sa constante d'adsorption sur le carbone organique (Koc) varie de 3 à 47 ml/g, indiquant qu'elle est mobile à très mobile dans les sols. Son potentiel de lessivage est élevé. Elle peut donc contaminer l'eau souterraine par lixiviation. Cet herbicide a d'ailleurs été détecté lors d'une campagne d'échantillonnage effectuée de 1999 à 2001 dans l'eau des puits privés situés à proximité de champs de culture de pommes de terre. La métribuzine a été détectée dans 33 % des 79 puits échantillonnés à une concentration maximale de 2,6 µg/l. Comme elle résiste à l'hydrolyse, elle est très persistante dans l'eau souterraine. Ses deux principaux métabolites, la dicétométribuzine désaminée (Koc = 26,6 à 37,4 ml/g) et la dicétométribuzine (Koc = 99 ml/g) sont modérément mobiles à mobiles dans les sols. Elles présentent toutes deux un potentiel de lessivage élevé. La métribuzine peut aussi contaminer l'eau de surface par ruissellement. Cet herbicide a d'ailleurs été fréquemment détecté entre 1993 et 2004 dans les eaux de surface de certaines rivières du Québec à des concentrations maximales variant de 0,06 à 2,7 ppb. La métribuzine et ses métabolites sont non volatils et peu susceptibles de se volatiliser à partir des sols humides et de l'eau. |