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Fiche Matière active : Beauveria bassiana (souche GHA)

  Information

Champignon entomopathagène. Les spores du champignon entrent en contact avec l'insecte par sa cuticule, germent et se développent à l'intérieur de l'insecte, jusqu'à provoquer la mort. (Référence : Association de coordination technique agricole. Index phytosanitaire ACTA 2021.)

BVG
sans objet
Beauveria bassiana strain GHA
Insecticide
À déterminer

Champignons Beauvaria spp.

Inconnu
Inconnu 

Attention : groupe non uniforme, il regroupe des fumigants, insecticides et des herbicides. Les matières actives faisant parties du groupe inconnu (UN pour unknown en anglais) ne partagent pas le même site d'action, elles peuvent donc être utilisés librement entre elles, sauf s'il y a des raisons de supposer une résistance croisée.

Liste des insectes et acariens soupçonnés résistants à une des matière active de ce groupe au Québec : fausse-teigne des crucifères (azadirachtine), tétranyque à deux points (bifénazate).

 

Effets sur les fonctions physiologiques : inconnu ou incertain. 
Mode et site d’action : lorsque les conidies (spores) entrent en contact avec la cuticule de l'insecte, elles croissent jusqu'à l'hémolymphe. Elles s'en nourrissent et provoquent la mort du ravageur après quelques jours. 
Nom du groupe : microbiens (microbes vivants ou extraits, métabolites). 

Légende :
Extrêmement Élevé
Extrêmement
élevé
Élevé
Élevé
Modéré
Modéré
Léger
Léger
Faible
Faible

a Dans une étude de toxicité et d’infectiosité aiguës par voie orale, on n’a observé aucune mortalité, aucune toxicité significative ni aucune anomalie à l’autopsie chez des rats auxquels on a administré par gavage la souche GHA de B. bassiana. D’après les résultats de cette étude, la souche GHA de B. bassiana présente une légère toxicité et n’est pas pathogène chez les rats ayant reçu la souche par voie orale. Dans une étude de toxicité aiguë par voie orale (essai limite), la suspension émulsifiable Mycotrol ES 9601 présentait une légère toxicité chez des rats Sprague-Dawley auxquels on avait administré par voie orale une dose unique. Des résultats similaires ont ètè obtenus dans deux autres études.

Dans une étude de toxicité et d’infectiosité aiguës par voie intratrachéale, aucune mortalité n’a été observée chez des rats CD après l’administration de la souche GHA de B. bassiana. Une réaction inflammatoire généralisée est survenue chez les animaux traités par la souche vivante et par la souche tuée par la chaleur (TC), mais elle avait disparu au jour 14. On a noté des signes de légère toxicité générale chez les femelles ayant reçu la substance viable, mais tous ces signes avaient disparu au jour 14. La souche GHA de B. bassiana présentait une légère toxicité et n’était pas pathogène chez les rats auxquels le produit avait été administré par voie intratrachéale. Dans une étude de toxicité aiguë par injection intrapéritonéale, aucune mortalité ni toxicité significative n’a été observée chez des rats auxquels on a injecté la souche GHA de B. bassiana. Au jour 3, la substance à l’essai avait été éliminée chez tous les animaux traités. D’après ces résultats, la souche GHA de B. bassiana n’est pas infectieuse ni pathogène lorsqu’elle est administrée par injection intrapéritonéale.

Dans une étude de toxicité cutanée aiguë, aucune mortalité ni signe de toxicité manifeste n’a été observé chez des lapins néo-zélandais blancs (NZB) après une exposition cutanée à la souche GHA de B. bassiana par animal. Cependant, la dose d’essai était bien en deçà de la dose recommandée et l'étude a été jugée complémentaire. Dans une étude sur l’irritation cutanée primaire, la poudre mouillable Mycotrol BotaniGard 22 WP était légèrement irritante pour la peau chez des lapins. Dans une étude sur l’irritation oculaire chez les lapins NZB albinos, une opacité cornéenne et une irritation iridienne accompagnées d’une desquamation de l’épithélium cornéen ont été observées chez deux animaux. Une irritation cornéenne modérée et des réactions d’irritation ont aussi été notées chez les six animaux. Dans les 72 heures suivant le traitement, tous les yeux traités ne présentaient plus aucune réaction et leur aspect était redevenu normal au jour 7. La substance a été classée comme légèrement irritante. Dans une étude d’irritation oculaire primaire, la suspension émulsifiable Mycotrol ES 9601 a également été classée comme légèrement irritante.

Dans une étude de sensibilisation cutanée menée chez de jeunes cobayes, aucune réaction cutanée n’a été observée durant la phase d’induction. L’étude a été considérée comme inacceptable parce que la dose utilisée dans la phase d’induction était inférieure à la dose requise pour provoquer une légère irritation et que la substance à l’essai n’a pas été humidifiée pendant l’administration. Il convient de souligner qu’aucune étude substitutive n’est requise parce que l’ARLA n’exige pas d’étude de sensibilisation cutanée pour les agents microbiens de lutte antiparasitaire étant donné que tous les microorganismes renferment des substances qui peuvent provoquer des réactions allergiques.
a On n’a pas exigé d’études de toxicité subchronique et chronique plus poussées étant donné la faible toxicité aiguë de l’agent microbien de lutte antiparasitaire (AMLA) et l’absence de signes d’infectiosité, de toxicité et de pathogénicité chez les animaux traités lors des études de niveau I de toxicité/infectiosité aiguës par voie orale et intratrachéale.

Dans la documentation scientifique disponible, rien ne laisse croire que B. bassiana pourrait avoir des effets nocifs sur le système endocrinien des animaux. Selon les études de toxicité/infectiosité chez les rongeurs, après une exposition par voie orale ou intratrachéale, le système immunitaire demeure intact, et il peut s’attaquer à l’AMLA et l’éliminer. D’après le poids de la preuve liée aux données dont on dispose, on ne prévoit aucun effet nocif de la souche GHA de B. bassiana sur le système endocrinien et le système immunitaire.


En raison des exemptions accordées quant à l’obligation d’effectuer certaines études de toxicité aiguës et chroniques, il a été impossible de calculer un indice de risque santé (IRS) pour ce produit.

Considérant la faible toxicité générale du produit, un indice de risque par défaut est proposé.

Aucun effet nocif important sur les oiseaux n’est prévisible.
Certaines souches de Beauveria bassiana se sont révélées toxiques pour les abeilles domestiques. Éviter d’appliquer là où les abeilles butinent.
Le Beauveria bassiana est naturellement présent dans le sol. Selon l’ARLA, la souche GHA de ce champignon pourrait probablement survivre dans le sol si les conditions sont propices, mais les populations devraient éventuellement revenir aux valeurs naturellement observées.
Selon l’ARLA, puisque ce champignon est ubiquitaire dans le sol, il est probable qu’il s’y établira plutôt que de percoler à travers le sol. La mobilité dans le sol du Beauveria bassiana devrait donc être minime.

a L’attribution du symbole de risque a été faite sur la base des conclusions des organismes de décision qui n'ont pas jugé nécessaires toutes les études habituellement exigées pour chacun des effets toxicologiques en raison de la faible toxicité des biopesticides concernés.