Rechercher des matières actives

Fiche Matière active : mécoprop (sels d'amine)

  Information

Mode d'action: division cellulaire et croissance. Site d'action: auxine de synthèse. Dérèglement de la croissance de la plante. Nom du groupe: phénoxy-carboxylates.
MEC
32351-70-5
mcpp (dimethylamine), mecoprop (amine salts)
Herbicide

Mode de pénétration dans la plante : Foliaire

Mode de pénétration dans la plante : Possible absorption racinaire (persistance)

Mode de migration dans la plante : Importante (systémie)

Phénoxy-carboxylates
4
Modéré 

Aucun cas de résistance confirmé au Québec.

Dernière mise à jour: juillet 2024

 
Auxine de synthèse. Phytohormone qui dérègle la croissance des plantes.
Légende :
Extrêmement Élevé
Extrêmement
élevé
Élevé
Élevé
Modéré
Modéré
Léger
Léger
Faible
Faible

Le mécoprop est de modérément à faiblement toxique par la voie orale et la voie cutanée chez le lapin mais est faiblement toxique par la voie cutanée chez le rat. Il est peu toxique par inhalation. Il est hautement irritant pour les yeux et aussi irritant pour la peau. Ce n'est pas un sensibilisant cutané.
Les données que l'on retrouvent ici sont celles de la forme acide du mécoprop. On considère que la forme amine possède la même toxicité étant donné qu'elle se dissocie rapidement en la forme acide.
Dans une étude effectuée avec le mécoprop-P, une incidence plus élevée de tumeurs hépatiques a été observée chez les souris femelles à la plus forte dose testée. Selon la Commision européenne, le potentiel de cancérogénicité est faible pour l'humain. L'EPA a porté un jugement semblable en classant le produit comme ayant une évidence suggestive de cancérogénicité. Les organes cibles du mécoprop lors des études subchroniques et chroniques étaient les reins (augmentation du poids et néphropathie chronique sous forme de changements cliniques et chimiques) et le foie (augmentation du poids et induction enzymatique). Le mécoprop n'a pas démontré de sensibilité accrue des petits après une exposition in utero chez le lapin. Toutefois, Chez les rats, une augmentation de la mortalité intra-utérine, une diminution de la longueur de la croupe et une ossification absente ou incomplète des sternèbres ont été observées à une dose non toxique maternelle. Le mécoprop n'était pas toxique pour la reproduction. Il n'est ni neurotoxique ni génotoxique. Il n'y a aucune évidence que le mécoprop puisse causer une perturbation endocrinienne.

Une comparaison des études plus récentes menées avec le mécoprop-p avec les plus anciennes effectuées avec le mélange racémique du mécoprop, indique que le mécoprop-P et le mécoprop possèdent une toxicité similaire. On considère aussi que la forme amine possède la même toxicité que la forme acide étant donné qu'elle se dissocie rapidement en la forme acide.
Le mécoprop est faiblement toxique chez les poissons d'eau douce. Le 4-chloro-2-méthylphénol, son métabolite, est modérément toxique chez les poissons (CL50 - 96 h = 2,3 ppm chez Lepomis macrochirus) et hautement toxique chez les invertébrés d'eau douce (CE50 - 48 h = 0,29 ppm chez Daphnia magna). La valeur de log P du mécoprop-P indique qu'il a un faible potentiel de bioaccumulation.
Le mécoprop est légèrement toxique chez les oiseaux avec une DL50 aiguë par voie orale de 602 mg/kg p.c. chez le colin de Virginie.

Le mécoprop est faiblement toxique chez les abeilles avec une DL50 aiguë par contact supérieure à 25 µg/abeille.

Faible
Le mécoprop sous forme de sel de diméthylammonium se dissocie rapidement pour former l'acide correspondant ou encore sa base conjuguée (l'ion carboxylate) selon le pH du milieu. Le mécoprop résiste à l'hydrolyse à tous les pH normalement retrouvés dans l'environnement. Le mécoprop est faiblement persistant dans les sols. Sa demi-vie de biodégradation est de 8,2 jours. Dans un système eau-sédiment en conditions aérobies, il est modérément persistant. Sa demi-vie mesurée en phase aqueuse est de 37 jours. Son principal métabolite est le 4-chloro-2-méthylphénol, qui est susceptible d'être photodégradé avec une demi-vie de 3,5 jours.
Modéré
La valeur de Koc du mécoprop est de 31 ml/g. Ceci indique qu'il est mobile dans les sols. Son potentiel de lessivage est modéré. Il est donc susceptible de contaminer l'eau souterraine lorsqu'il est appliqué sur un sol sablonneux. Sous forme dissoute, il peut aussi contaminer l'eau de surface par ruissellement. Le mécoprop a d'ailleurs été détecté dans plus de 29,7 % des échantillons prélevés de 1993 à 2004 dans les eaux de surface de certaines rivières du Québec à des concentrations maximales variant de 0,33 à 2,1 ppb. Sa volatilisation est peu importante selon la valeur de la constante de la loi de Henry (2,2 x 10-9 atm.m3/mol).