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Fiche Matière active : pyriméthanil

  Information

Grâce à un mode d'action original et différent de celui des anti-Botrytis actuels : inhibition de la sécrétion par le pathogène des enzymes nécessaires au processus d'infection, le pyriméthanil présente un haut niveau d'efficacité sur toutes souches de Botrytis et de tavelure. Il agit par contact et présente un effet vapeur intéressant en pratique ainsi qu'une bonne activité translaminaire. Il est sélectif de la faune auxiliaire. (Référence : Association de coordination technique agricole. Index phytosanitaire ACTA 2021.)

PYT
53112-28-0
pyrimethanil
Fongicide

Comportement sur la culture : Fongicide pénétrant ou translaminaire (faible migration)

Comportement sur le champignon : Action curative

Comportement sur le champignon : Action préventive

Anilino-pyrimidines
9
Modéré 
Un plan de gestion de la résistance est requis. La résistance au groupe 9, les Anilinopyrimidines (AP), est connue chez les Botrytis et Venturia et sporadiquement chez Oculimacula. 

Effets sur les fonctions physiologiques : synthèse des acides aminées et des protéines. 
Mode et site d’action : inhibiteur de la biosynthèse de la méthionine (proposition) (gène cgs). 
Nom du groupe : fongicides AP (Anilino-Pyrimidines). 

Légende :
Extrêmement Élevé
Extrêmement
élevé
Élevé
Élevé
Modéré
Modéré
Léger
Léger
Faible
Faible

Le pyriméthanil possède une faible toxicité aiguë quelle que soit la voie d'exposition. Il est peu ou pas irritante pour les yeux et la peau. Il n'est pas un sensibilisant cutané.
Le pyriméthanil n’est pas génotoxique d’après les essais in vitro ou in vivo présentés. Le pyriméthanil accroît l’activité de l’UDPGT, enzyme métabolisant la T4, ce qui donne lieu à une hausse du taux de TSH, laquelle stimule la production des hormones dans la thyroïde. Par conséquent, le pyriméthanil semble répondre aux critères applicables aux composés qui ne sont pas susceptibles de provoquer de tumeurs thyroïdiennes chez les humains aux doses inférieures à celles qui perturbent l’homéostasie thyroïdienne. L’ensemble des résultats donne à penser que les tumeurs de la thyroïde se développant chez le rat sont peu préoccupantes pour les humains. Les tumeurs de la thyroïde chez le rat se manifestent à des doses auxquelles on constate des pathologies non néoplasiques significatives, et les données sur les mécanismes expliquent les changements pathologiques observés dans la thyroïde. Les composés non génotoxiques causant des adénomes de la thyroïde chez le rat à des doses auxquelles on note des effets pathologiques non néoplasiques significatifs ne sont habituellement pas considérés cancérogènes pour les humains. Le pyriméthanil est néanmoins classé comme un cancérigène possible chez l'humain. Le pyriméthanil n’est pas une substance toxique sur le plan du développement ou de la reproduction. Dans les études de la toxicité sur le plan du développement menées chez le rat et le lapin, rien n’indiquait que l’exposition in utero au pyriméthanil accroîtrait la sensibilité des fœtus.
Le pyriméthanil est modérément toxique chez les invertébrés aquatiques d'eau douce avec une CE50 - 48 h aiguë de 2,9 mg/l et faiblement toxique chez les poissons d'eau douce avec une CL50 -96 h aiguë de 10,56 mg/l. Des effets toxiques significatifs ont été observés sur les algues d'eau douce (CE50 - 96 h pour la biomasse = 1,20 mg/l chez Selenastrum capricornutum) et aussi sur les plantes vasculaires exposées au pyriméthanil (CE50 - 7 j = 8,7 mg/l chez Lemna gibba).
Le pyriméthanil est modérément toxique chez le canard colvert avec une DL50 aiguë par voie orale supérieure à 125 mg/kg p.c. et faiblement toxique chez le colin de virginie (DL50 > 2 000 mg/kg p.c.). Il présente une faible toxicité pour les oiseaux exposés par la voie alimentaire (CL50 > 5 200 mg/kg diète).
Il est pratiquement non toxique chez les abeilles avec une DL50 aiguë par contact et par voie orale supérieure à 100 µg/abeille.
Modérée
Le pyriméthanil résiste à l'hydrolyse en milieu acide. Il se dégrade très lentement par hydrolyse à pH 7 (demi-vie = 962 j) et à pH = 9 (demi-vie = 722 j). Il n'est pas susceptible de se dégrader par photolyse à la surface du sol ni dans l'eau. La biodégradation dans le sol et dans l'eau en conditions aérobies constitue sa principale voie de dégradation. Il est légèrement à modérément persistant dans les sols (demi-vie de 25, 70 et 72 j) et modérément persistant dans l'eau (TD50 variant de 40 à 121 j). En absence d'oxygène, il est persistant dans le sol (demi-vie > 300 j) et dans l'eau (TD50 = 566 j). Son principal métabolite est la 2-amino-4,6-diméthylpyrimidine (CAS : 767-15-7). Ce produit est modérément persistant à persistant dans les sols aérobies (demi-vie = 85,5 à 146 j).
Modéré
La constante d'adsorption sur le carbone organique (Koc) du pyriméthanil varie de 438 à 686 ml/g. Ceci indique qu'il est légèrement à modérément mobile dans les sols. Son potentiel de lessivage est modéré. Son métabolite, la 2-amino-4,6-diméthylpyrimidine est modérément mobile dans les sols avec un Koc = 144 ml/g. Son potentiel de lessivage est élevé. Ce métabolite du pyriméthanil peut contaminer l'eau souterraine par lixiviation.