Il est stable sur le feuillage, sa dégradation dans le sol varie suivant la teneur en matière organique. C'est essentiellement un larvicide d'ingestion doué d'action ovicide par contact. Il perturbe le dépôt de chitine dans la cuticule en provoquant des lésions graves du tissu endocuticulaire. Les larves, qui ne sont pas tuées ou paralysées immédiatement, meurent au moment de la mue suivante, la cuticule ne pouvant résister à la tension musculaire et à la turgescence pendant la mue. Du fait de son mode d'action particulier, il n'a pas ou peu d'action sur les insectes adultes et la faune auxiliaire. Sa persistance d’action est de l’ordre de 3 à 4 semaines. (Référence : Association de coordination technique agricole. Index phytosanitaire ACTA 2021.)
Comportement sur la culture : Non systémique
Mode de pénétration sur l'ennemi : Insecticide d'ingestion
Mode de pénétration sur l'ennemi : Insecticide de contact
Liste des insectes et acariens soupçonnés résistants au Québec : aleurode des serres, carpocapse de la pomme, fausse-teigne des crucifères, punaise terne, tétranyque à deux points.
Effets sur les fonctions physiologiques : croissance et développement.
Mode et site d’action : inhibiteurs de la biosynthèse de la chitine affectant le gène CHS1.
Le diflubenzuron possède une faible toxicité aiguë quelle que soit la voie d'exposition. Il est légèrement irritant pour les yeux mais non pour la peau et il n'est pas un sensibilisant cutané. | ||
Le diflubenzuron est classé comme un cancérigène peu probable chez l'humain en raison principalement de l'absence de cancérogénicité chez les rats et les souris et de la non mutagénicité du produit dans une série de tests de génotoxicité. Toutefois, les études subchroniques, chroniques et sur la reproduction ont démontré que diflubenzuron pouvait causer des effets hématologiques suivants: augmentation de la méthémoglobinémie et de la sulfhémoglobinémie, évidence histologique de destruction des érythrocytes donc baisse de l'hématocrite et régénération compensatoire dans la moelle osseuse, baisse de l'hémoglobine, changement de morphologie et pigments bruns dans les cellules de Kupffer, anémie hémolytique et destruction des érythrocyte au niveau de la rate et du foie, ces deux organes étant les sites principaux d'effets non-néoplasiques. Le diflubenzuron est non toxique pour la reproduction et le développement et il ne cause pas d'effets neurotoxiques ou endocriniens. |
Le diflubenzuron est peu toxique chez les poissons d'eau douce (CL50 - 96 h de 140000 µg/L chez la truite arc-en-ciel). Il est toutefois très toxique chez les invertébrés aquatiques d’eau douce (CE50 - 48 h de 3,7 µg/L pour Daphnia magna). Les algues et les plantes aquatiques sont également sensibles à cette matière active (CE50 de 200 µg/L pour Pseudokirchneriella subcapitata et CE50 - 7 jours supérieure à 190 µg/L pour Lemna gibba). Cette matière active a un potentiel de bioaccumulation dans les organismes aquatiques en raison de son coefficient de partage octanol/eau relativement élevé. | ||
Le diflubenzuron est faiblement toxique chez les oiseaux exposés par voie orale (DL50 supérieure à 5000 mg/kg p.c. chez le canard colvert). | ||
Cet insecticide est faiblement toxique chez les abeilles. |
Faible
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Le diflubenzuron est peu susceptible de se dégrader dans des conditions abiotiques puisqu’il est stable à l’hydrolyse (à l’exception de l’hydrolyse en milieu basique) et stable à la photolyse dans l’eau (demi-vie de 80 jours). D’autre part, la biotransformation est rapide dans les sols aérobies et anaérobies (demi-vies de 2 à 14 jours dans les deux cas) et dans les milieux aquatiques aérobies (demi-vie de 3 jours). La biotransformation dans les sols génère plusieurs produits de dégradation, dont la 4-chlorophényl urée, l’acide 2,6-difluorobenzoïque, le 2,6-difluorobenzamide, la 4-chloroaniline et le CO2. | |
Faible
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La constante d'adsorption sur le carbone organique (Koc) du diflubenzuron est de 9000 ml/g. Il est donc adsorbé sur la matière organique du sol et son potentiel de lessivage est faible. Le diflubenzuron est non volatil à partir des sols humides et de l'eau selon la constante de la loi de Henry (H = 1,8 x 10-9 atm.m3/mol). |