Elle agit en empêchant la coagulation sanguine par effet anti-vitaminique K. Elle entraîne ainsi une mort différée des rongeurs qui l'ingèrent, par hémorragies internes spontanées, puis anoxie. (Référence : Association de coordination technique agricole. Index phytosanitaire ACTA 2021.)
Effets sur les fonctions physiologiques : métabolisme cellulaire (cellule hépatique).
Mode et site d’action : inhibiteur de l'enzyme époxyde réductase entraînant une perte de régénération de la vitamine K. Ce qui amène une incapacité à générer les facteur de coagulation II, VII, IX et X dépendants de la vitamine K, menant à des hémorragies mortelles.
![]() |
Le bromadiolone est un anti-coagulant. Les rodenticides anti-coagulants sont des antagonistes de la vitamine K qui altère le mécanisme normal de coagulation du sang et qui induisent des dommages capillaires. Le bromadiolone est très toxique par la voie orale, par inhalation et par la voie cutanée. Il est légèrement irritant pour les yeux mais il irrite peu la peau. Ce n'est pas un sensibilisant cutané. | |
![]() |
Il n'y a pas d'évidence disponible qui indique que la classe des composés anticoagulants soit mutagène ou cancérigène. Après l'administration répétée par voie orale à des rats, les principaux effets observés sont ceux qui résultent de l'activité anticoagulante. Il y a peu de données sur les expositions répétées aux anticoagulants chez les espèces n'appartenant pas à l'ordre des rongeurs. Il y avait toutefois une étude chez les chiens et un temps de prothrombine plus long et de l'hématurie a été observé à la plus faible dose causant un effet. Dans les études sur le développement des rats et des lapins, les foetus n'ont démontré aucune sensibilité accrue comparativement aux mères. Aucune toxicité développementale n'a été observée aux doses testées chez les deux espèces alors que chez les rates (mères) des saignements vaginaux, une hypotonicité et de la mortalité étaient notés à la dose la plus élevée. Des saignements vaginaux ont également été observés chez les lapines. |
![]() |
Le bromadiolone est très toxique pour les algues (CE50-72h de 17 µg/L chez Scenedemus subspicatus). Ce produit est toxique pour les poissons (DL50-96h de 240 µg/L chez la truite arc en-ciel) et pour les invertébrés aquatiques (CE50-46h de 240 µg/L chez Daphnia magna). |
|
![]() |
Le bromadiolone est modérément toxique pour les oiseaux exposés par voie orale (DL50 de 138 mg/kg chez le colin de Virginie). |
|
|
Faible
|
Le bromadiolone à une faible persistance dans les sols en milieu aérobie (demi-vie de 14 jours). Ce rodenticide est persistant à l’hydrolyse pour des pH de 5, 7 et 9. Il est rapidement dégradé par photolyse (demi-vie de 2,1 heures). Les deux principaux produits de transformation identifiés à la suite de la dégradation aérobie sont le 1,3-diphényl-5(4’-bromo-biphényl) pentane-1-ol et le 1,3 diphényl-5(4’-bromo-biphényl) pentane-1,5-diol. |
|
Faible
|
Le bromadiolone est pratiquement immobile dans les sols riches en matière organique ou en argile. Il est non volatil à partir des sols humides et de l’eau selon la constante de la loi de Henry (H = 8,9 x 10-12 atm.m3/mol). |