Il agit par contact et ingestion sur le système nerveux des insectes à des doses très faibles, principalement sur les larves, mais aussi sur les œufs et les adultes de nombreuses familles (Lépidoptères, Coléoptères, Diptères, Hémiptères...). Il possède également un léger effet répulsif à l'encontre des insectes adultes et des larves, augmentant sa persistance d'action qui est de l'ordre de 15 à 20 jours. (Référence : Association de coordination technique agricole. Index phytosanitaire ACTA 2021.)
Comportement sur la culture : Non systémique
Mode de pénétration sur l'ennemi : Insecticide d'ingestion
Mode de pénétration sur l'ennemi : Insecticide de contact
Effets sur les fonctions physiologiques : nerf et muscle.
Mode et site d’action : modulateur du canal ionique sodium. Action toxique au niveau des axones par interférence avec le fonctionnement du canal sodium, au niveau du SNC et du SNP, par stimulation de décharges nerveuses à répétition causant la paralysie.
La perméthrine possède une légère toxicité aiguë par la voie orale et par inhalation. Elle possède une faible toxicité pa la voie cutanée. La perméthrine était faiblement ou minimalement irritante pour les yeux et la peau chez le lapin. La perméthrine était un sensibilisant cutané dans l’une des deux études de maximisation chez le cobaye examinées. Les concentrations utilisées pour l’induction et la provocation dans la deuxième étude étaient plus faibles que celles utilisées dans l’étude ayant donné un résultat positif. Des études publiées dans lesquelles de la perméthrine était appliquée sur la peau de sujets humains ont révélé un érythème léger, mais peu de signes de sensibilisation. Une paresthésie temporaire était plus souvent signalée dans ces études chez l’humain.quelle que soit la voie d'exposition. |
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Les animaux de laboratoire qui ont reçu des doses relativement élevées de perméthrine par les différentes voies d'exposition ont démontré des signes cliniques tels que la surexitabilité, des tremblements, des effets sur le poids corporel et celui du foie. Les différentes études sur la cancérogénicité ont démontré l'évidence de 2 types de tumeurs bénignes reproductibles (poumons et foie) chez la souris ainsi qu'une évidence équivoque de cancérogénicité chez les rats Long-Evans. Les études sur le développement ou la reproduction chez les rats et les lapins n'ont démontré aucune sensibilité accrue des petits comparativement aux adultes à la suite d'une exposition in utero ou postnatale. Des études in vivo on démontré que la perméthrine n'était pas génotoxique dans les systèmes testés. La permétrine a causé une faible perturbation endocrinienne, mais sans toutefois causé de modification fonctionnelle ou morphologique. |
La perméthrine est très toxique chez les poissons d'eau douce (CL50 - 96 h de 0,62 à 314 µg/L chez la truite arc-en-ciel) et pour les invertébrés aquatiques d’eau douce (CE50 – 48 h de 0,039 à 7,2 µg/L pour Daphnia magna). Elle est légèrement toxique pour les algues vertes (CE50 - 96 h de 12 500 µg/L pour Pseudokirchneriella subcapitata). Le potentiel de bioaccumulation dans les tissus des organismes aquatiques est élevé selon le log P de cet insecticide. |
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La perméthrine est faiblement toxique chez les oiseaux exposés par voie orale (DL50 > 2000 mg/kg p.c. chez le canard colvert). |
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Cet insecticide est toxique chez les abeilles (DL50 par voie orale de 0,19 µg/abeille et DL50 par contact de 0,05 µg/abeille). |
Faible
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La perméthrine est faiblement persistante à persistante dans les sols en condition aérobie (demi-vie de 1,88 à 126 jours) et modérément persistante à persistante en condition anaérobie (demi-vie de 50 à 226 jours). Elle est modérément persistante dans l’eau en condition aérobie (demi-vie de 38 à 43 jours) et persistante en condition anaérobie (demi-vie de 113 à 175 jours). Cet insecticide s’hydrolyse lentement en milieu alcalin (demi-vie de 40 à 60 jours à pH 9), mais il résiste à l’hydrolyse en milieu neutre et acide. Sa photolyse au sol et dans l’eau est lente (demi-vie de 104 à 324 jours et de 14 à 85 jours, respectivement). Dans les sols en condition aérobie ainsi que dans l’eau en condition aérobie et anaérobie, le produit de dégradation principal de la perméthrine est l’acide trans-3-(2,2-dichlorovinyl)-2,2-diméthylcyclopropanecarboxylique (trans-DCVA). Le trans-DCVA et l’acide 3-phénoxybenzoïque sont les principaux produits de dégradation de cet insecticide en sol anaérobie. |
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Faible
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La constante d'adsorption sur le carbone organique (Koc) de la perméthrine est de 28 200 à 491 000 ml/g. Elle est donc immobile dans les sols et son potentiel de lessivage est faible. Elle se volatilise lentement à partir des sols humides et de l'eau selon la constante de la loi de Henry (H = 2,3 x 10-6 atm.m3/mol). |