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Le butoxyde de pipéronyle inhibe les fonctions mixtes des oxydases de l'insecte ainsi que le système naturel de désintoxication; ce qui a pour effet d'augmente l'efficicacité des autres insecticides.
Effets sur les fonctions physiologiques : non classé.
Mode et site d’action : effet synergique avec d'autres insecticides. Inhibiteur de l'activité de détoxification des enzymes microsomales des insectes.
Le butoxyde de pipéronyle possède une faible toxicité aiguë quelle que soit la voie d'exposition. Il est minimalement irritant pour les yeux et la peau. Cependant, il est un sensibilisant cutané. Parmi les documents consultés, seul le RED de l'EPA rapporte une sensibilisation cutanée. | ||
Le principal organe cible du butoxyde de pipéronyle est le foie. Les études subchroniques chez les rats ont démontré que les traitements au butoxyde de pipéronyle causaient une augmentation du poids du foie et de certains paramètres cliniques comme le taux de cholestérol et l'activité enzymatique. Des effets histopathologiques (hypertrophie des hépatocytes, hyperplasie du canal cholédoque, foyers de nécrose, cytoplasme vitreux) ont été observés. Chez les souris, des effets similaires ont été notés. Une étude d'un an chez les chiens a résulté en des effets hépatiques prononcés tels qu'une augmentation du poids du foie, une hypertrophie des hépatocytes et une activité de la phosphatase alcaline sérique élevée. Le butoxyde de pipéronyl inhibe aussi les enzymes microsomales chez plusieurs espèces (rat, lapin, souris). Cependant, il semblerait que l'inhibition enzymatique chez les mammifères soit temporaire et se produise à des doses élevées. Le butoxyde de pipéronyle est classé comme un cancérigène possible chez l'humain. Dans une étude combiné chez les rats chronique/cancérigène, des effets cancérigènes ont été rapportés à des doses auxquelles une incidence élevée d'ulcères iléo-caecales a été notée. Des adénomes et des carcinomes hépatiques ont été rapportés chez les rats Fischer 344 mais seulement à des doses excessives. Une légère augmentation de l'incidence des tumeurs cellulaires foliculaires thyroïdiennes a été observée chez les rats Sprague Dawley à des dosages adéquats. Une étude du National Toxicology Program (NTP) avait rapporté des résultats négatifs pour cette même souche de rats et chez les souris B6C3F1. Cependant, chez les souris CD-1, le butoxyde de pipéronyle était positif pour les tumeurs au foie. Il n'y avait pas d'effets neurotoxiques évidents du butoxyde de pipéronyle dans les signes cliniques rapportés dans les études chroniques, sur le développement et sur la reproduction. Le butoxyde de pipéronyle n'était pas toxique pour la reproduction et le développement dans les études animales réalisées selon les normes. Il ne serait ni génotoxique ni un perturbateur endocrinien. |
Le butoxyde de pipéronyle est toxique pour les invertébrés aquatiques d’eau douce (CE50 – 48 h de 510 µg/L pour Daphnia magna). Il est modérément toxique chez les poissons d'eau douce (CL50 - 96 h de 1900 µg/L chez la truite arc-en-ciel), chez les algues vertes (CE50 - 72 h de 2090 µg/L pour Selenastrum capricornutum) et pour les plantes vasculaires (CE50 – 7 jours de 5900 µg/L pour Lemna gibba). Le potentiel de bioaccumulation dans les tissus des organismes aquatiques est élevé selon le log P de ce synergiste. Par contre, les études montrent qu’il est rapidement éliminé des tissus des poissons et que, par conséquent, il ne devrait pas y avoir bioaccumulation. |
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Le butoxyde de pipéronyle est faiblement toxique chez les oiseaux exposés par voie orale (DL50 supérieure à 2250 mg/kg p.c. chez le colin de Virginie). |
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Ce synergiste est faiblement toxique chez les abeilles (DL50 par voie orale de 611,6 µg/abeille et DL50 par contact de > 25 µg/abeille). |
Faible
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Le butoxyde de pipéronyle est faiblement à modérément persistant dans les sols en condition aérobie (demi-vie de 19,8 à 64 jours). Il est modérément à très persistant dans l’eau en condition aérobie (demi-vie de 59 à 213 jours) et très persistant en condition anaérobie (demi-vie de 121 jours). Ce synergiste est stable à l’hydrolyse aux pH normalement rencontrés dans l’environnement. La photolyse au sol est une voie de transformation importante (demi-vie de 2,1 jours) et il se dégrade rapidement par photolyse dans l’eau (demi-vie de 8,4 heures). Dans les sols aérobies, deux produits de transformation majeurs, le PBU-acide et l’acide (2-[(6-propyl-1,3-benzodioxol-5- yl)méthoxy]éthoxy}acétique) sont formés à la suite de la dégradation microbienne, et aucun d’eux ne devrait être persistant. En milieux aquatiques aérobie, les principaux produits de transformation sont le PBU-aldéhyde, le PBU-alcool, le PBU-acide et l’acide (2-[(6-propyl-1,3-benzodioxol-5-yl)méthoxy]éthoxy}acétique), substances qui sont toutes solubles dans l’eau, non persistantes et ne devraient pas se déposer dans les sédiments des milieux aquatiques. |
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Modéré
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La constante d'adsorption sur le carbone organique (Koc) du butoxyde de pipéronyle est de 399 à 830 ml/g. Il est donc légèrement à modérément mobile dans les sols et son potentiel de lessivage est modéré. Le butoxyde de pipéronyle ne devrait pas être lessivé à travers le sol et atteindre les eaux souterraines, sauf dans les sols sableux. Il est non volatil à partir des sols humides et de l'eau selon la constante de la loi de Henry (H = 6,369 x 10-13 atm.m3/mol). |
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